Forêt d'Amestrôme

Je regardai autour de moi pour voir si quelqu’un pouvais me sauver, mais hélas non. L’ange c’était finalement fait blesser gravement, et l’autre fille se fichait bien que je meurs ou non. Je n’avais alors que deux options : me laisser dévorer par la bête dont la bave dégoulinait sur moi ou faire tout ce qui était possible pour me sortir de cette situation.

Je passai donc par-dessus la peur qui me paralysait, puis fichu des coups de genoux, de pieds à la bête qui n’avait pas pensé à immobiliser les jambes. Elle fut alors surtout prise de surprise, car je n’étais pas assez forte pour réellement la blesser. Je saisis alors l’occasion et la poussai de façon à ce qu’elle tombe à la renverse. Ceci fait, je m’éloignai rapidement et regardai le plus rapidement que possible pour voir autour de moi si je ne trouverais pas une arme quelconque. Je finis enfin par trouver... un bâton. « C’est mieux que rien, pensai-je. »

L’autre fille s’en était finalement bien tiré, mais les loups-garous ne tarderaient pas de revenir à l’assaut. L’un d’entre eux tenta de me sauter dessus, mais je lui fichu – avec toutes les forces qu’il me restait – un coup de bâton en plein sur le museau, ce qui le déstabilisa complètement et lui fit perdre connaissance. (À moindre qu’il soit tombé raide mort?)

Je courus vers l’ange qui était toujours sur le sol. J’ignorais s’il était conscient ou non. Je tentai de ne pas m’approcher de lui car, malgré toute cette cohue, mon appétit demeurait toujours. Je frappai à nouveau un loup qui tenta de nous sauter dessus. Je me tournai alors vers l’autre fille, pour voir si elle était toujours vivante. Elle essayait justement de repousser l’une des bêtes. Malheureusement, elle ne vit l’autre qui s’apprêtait à lui sauter dessus par derrière.

- Attention! M’époumonai-je.

- Attention!
Qu'est ce qu'elle voulait dire , je ne voyais aucun réel danger?
Quand subitement , un loup me sauta dessus par-derrière et vint m'immobiliser sur le sol , encore une fois..
Et avant que je n'ai pu faire quoi que ce soir , il me mordit à l'épaule gauche , et je criai comme je ne l'avais jamais fait.
Il fallait que je me mette a l'évidence , il était bien trop fort pour moi.
Mes vêtements étaient en lambeaux , et j'étais recouverte de sang , sans oublier le froid de canard.
Je tenta d'atteindre mon scimitar qui se tenait à environ 2 mètres de moi en rempant , mais sans succès , quand le loup me donne brusquement un coup de patte.
Je finis ma chute sur le corps du loup de tout à l'heure.
Je n'arrivais plus à bouger , et j'étais appeurée , je pleurai de chaudes larmes en attendant que le loup revienne m'achever.

Ainsi affalé sur le sol, je ne pouvais espèrer faire quoi que ce soit. J'ai tenté de me relever, mais je ne réussi que péniblement.

En tant qu'Ange, je devais me protéger plus que les deux autres. Ils étaient de simples mortels alors que je suis un être de lumière. J'aurais dû m'enfuir et laisser aller les choses. Mais je ne voulais pas. Je ne le pouvait pas.

Je fis donc la seule actionqui me paraîssait plausible. J'ai pris une branche et je l'ai mise dans le feu que la pirate avait allumé. Je le lança vers un lycanthrope qui, comme prévu, esquiva. Le branche heurta le sol. Toutes les feuilles mortes brulèrent dans un torrent de flamme. Les arbres formaient un véritable bûcher. Il ne restaient plus qu'à prendre les deux jeunes femmes et partir.

Où étaient-elles, bon sang?

Imaginez donc la terreur que je ressentis lorsque l’ange eu la brillante idée de mettre le feu à la forêt. Il y avait donc maintenant deux choses autour de moi qui pouvaient causer ma perte : les loups-garous et le feu. Génial. Je voulus m’enfuir, mais j’étais cernée par les flammes. Je voulus faire quelques pas à l’avant, mais les feuilles qui jonchaient au sol continuaient de brûler, formant un plus grand parcours de feu autour de moi. Sans s’en rendre compte, l’ange m’avait littéralement condamné.

Je courus, en cercle, cherchant le moindre endroit par où passer. Mais partout je courrais le risque d’être dévorée par les flammes. Enfin, il y avait un bon côté à tout cela : il n’y avait plus de bêtes autour de moi. N’empêche que je préférais les bêtes aux flammes, car le feu, ça ne se tue pas, et je n’avais rien l’éteindre non plus.

Il faisait de plus en plus chaud. Des gouttes de sueur perlaient déjà sur mon front. La fumée que provoquait les flammes m’étouffait déjà beaucoup plus que quelques instant auparavant. Je portai mes mains à ma bouche et me mis à tousser, étouffant complètement. J’essayais de respirer, en vain, la fumée commençait déjà à emplir mes poumons. Il finit par y en avoir tant que je ne vis plus rien après quelques minutes, que de la fumée grise, de la cendre et des flammes partout.

Je n’arrivais pas du tout à respirer. Je m’époumonais, toussant encore plus. Je tombai à genoux – encore – et saisit automatiquement ma gorge. Mes yeux me brûlaient à cause de la cendre qui voltait dans les airs.

Voilà que tout commence à brûler , pourquoi ?
Aucune idée.
Néamoins , je fis de mon mieux pour tenter de trouver une sortie parmis cette véritable barrière de flamme et j'éprouvais de la difficulté à respirer , Je suis prête à parier que ce sont les loups garous qui ont eu cette idée complètement absurde.. Ou même .. La fille !
J'étouffe et m'éffondre brusquement sur le sol brulant , j'eus perdu beaucoup trop de sang alors je n'arrivais plus du tout à bouger , je pousse difficilement quelques cris dans l'espoir qu'on me voye avant que le feu parvienne à me brûler entièrement , et encore une fois , je pleure à chaudes larmes.
Je ne peux pas mourrir si jeune , c'est absurde , je sais que je vais réussir , j'ignore seulement comment et quand , mais j'en suis sûre !
Je suis maintenant à moitié consciente sur le sol , ne ressentant plus la douleur.

Je descendis plus bas, entre les arbres. Une intense chaleur m'enveloppa et l'odeur fit couler mes yeux. Je sentais une présence. C'est alors que je vis une forme sombre étendu sur le sol. Évanouit, peut-être. Des flammes prirent dans sa longue robe. Je m'empressa de prendre la femme dans mes bras et m'envolai. Malgré le feu qui l'entouraient quelques secondes plus tôt, elle était glacé. Ses longs cheveux noirs pendaient dans le vide. Elle n'était pas très lourde, mais affreusement maigre. J'ignorais qu'il existait une peau plus pâle que la mienne. Mais cette femme était si blanche... Elle avait besoin d'un endroit tranquille, loin des gens. Je décidai de l'enmener sur les plaines de Vohar. Là, où les gens, pour une raison que j'ignorais, n'allaient jamais.

Et voilà que sous mes yeux , je vis l'autre fille se faire sauver par une sorte de papillon où je ne sais trop quoi , et moi ? Évidemment , il fallait que je reste crever ici je suppose ?
Je me sentis seule parmis les flammes , je ne vis la silhouette de personne , que des corps partiellement calcinés.
J'utilisai mes dernières forces pour remper jusqu'à la sortie que j'eus repéré pour sortir des flammes , mais malheureusement , pas de cette forêt.
Moustache Rousse doit être mort d'inquiétude à cette heure , pourvu qu'il soit parti à ma recherche! J'eus enfin réussi à fuir les flammes.
Dans le pitoyable état que j'étais , il ne me restait que quelques heures devant moi avant de mourrir. J'étais maintenant bien loin des flammes.
L'ange , était-il encore en vie ? Mon dieu , faites que oui !
Je pris un morceau de charbon et écrivit sur un morceau de parchemin qui était dans ma poche , j'écrivis mes dernières pensées , avant de partir , pour toujours.. Voir le journal de Oran-Ji.

Maintenant que les lycanthropes fuyaient le feu, j'avais un grand avantage. L'armure que je m'étais forgé des années plus tôt n'était pas très solide, mais elle protégeait efficacement du feu.

Je me releva donc, ignorant encore (Il me semble, je l'ignore souvent) ma blessure et cherchant les jeunes filles qui étaient avec moi. Après peu de temps, je vis la femme à la migraine partir avec une fée. Une de moins à sauver.

Les flammes dévastaient la forêt plus vite que je ne l'aurais crût. La fumée m'empêchait de voir clairement et je pris beaucoup de temps à repérer la pirate.

Lorsque je la vis, elle était sur le sol, agonisant. Je m'élança vers elle afin de pouvoir m'envoler plus rapidement. Je lui pris le bras et sauta. Le moment d'un instant, je me suis demandé si j'arriverais à soutenir son poid dans mon état. Par chance, elle était légère et je n'eu pas de difficulté à la soulever.

Je la serra entre mes bras et m'envola de l'autre côté de la forêt. Déjà, l'ampleur du feu diminuait. Plus rien ne pouvais m'étonner...

Quel bon homme celui-là !
Il venait de me sauver des flammes ! Je lui devais la vie !
Cependant une question brûlait à mes lèvres..
-Tu m'emmènes où ?
Lui demandai-je difficilement.

Seulement , j'étais acrophobe , et je ne me sentais pas très bien.
J'avais bien hâte qu'on retourne sur terre.
Avant qu'il n'ait eu temps de me répondre , je lui posai une autre question.
-On arrive bientôt , dis ?
Lui demandai-je alors.

J'espère que je ne l'énerve pas trop , car il serait facile de me lâcher en plein vol !

-On arrive bientôt?

La pirate ne semblait pas apprécier voyager dans les airs. Elle avait l'air assez stressé, pour une femme qui vient de se faire sauver des flammes et de loups-garous assoifés de sang.

-Bientôt, répondis-je.

Toujours en avançant vers le nord, j'examinai son arme: Un scimitar bien ordinaire, probablement fabriqué par des amateurs. J'imagine qu'elle l'a eu sur son bateau. Au fait, a t'elle vraiment un bateau? Elle a l'allure d'un pirate, mais rien ne certifie qu'elle l'est vraiment.

-Vous êtes attendu quelque part?

-Vous êtes attendu quelque part?

En y réfléchissant , oui , au port de Lyfae , pour leur dire que je suis encore vivante , je sais pas trop ce qu'ils seraient prêts à faire pour me retrouver , tuer tout le village par exemple ?
Le pire peut arriver avec l'équipage , une bande de craqués , sympathiques , mais craqués.

-Oui , au port de .. de ..
Lui bégaillai-je , en ne me souvenant plus où nous eûmes accostés.
Pourvu qu'ils comprenne dequel endroit je lui parlais.

-Lyfae?

Ça, c'est quelque chose qui est bien quand on est un Ange. On vit longtemps, on voit beaucoup de pays, de villes, de villages. Je connaîs le pays en entier par coeur.

Je fis volte-face pour me diriger vers le port de Lyfae. Le vent froid avait tôt fait de cicatriser ma blessure au dos et au mollet. En effet, les Anges (Oui, on apprend beaucoup de choses dans ce post) récupèrent très rapidement des blessures, surtout en altitude.

Puis, je l'entrevu. Une blessure longue d'une trentaine de centimètre le long de son abdomen. Elle était assez profonde pour que je puisse affirmer que ce n'était pas un accident: un loup-garou l'avait griffé.

-C'est une de ces bêtes qui vous a fait ça?

-C'est une de ces bêtes qui vous a fait ça?
J'en déduisit donc qu'il avait vu la ''petite'' blessure que j'avais sur l'abdomen.

-Oui , c'est vraiment une de ces sales bêtes stupides..
Lui répondis-je.

En parlant de blessures , je vis justement que les blessures de l'être divin étaient tous cicatrisées , quelle chance avait-il. Ça devait être sympa d'être un ange. Sauf qu'en étant Acrophobe , c'est pas trop commode d'être un ange en y repensant deux fois.

-C'est dangereux ? Je risque de mourrir dis ?
M'inquiétai-je alors.

-Peut-être, répondis-je sincèrement.

J'imaginais deux scénarios possibles. Soit elle se transformait en loup-garou avant la fin du voyage et que je la jette par-dessus bord, soit on arrivait avant et je la laissait au port. Une fois là-bas, peu m'importais si elle devenait un loup-garou ou pas. C'est la vie. Tout le monde meurt d'une façon ou d'une autre. C'est prévu.

Je ne pouvais rien faire pour elle. Ma mission était de protéger AzureWrath et d'empêcher les Dieux d'inffluencer la vie des mortels. Elle n'avait rien à voir avec ma quête. C'est alors à regret que je me suis mis en tête l'idée de la laisser seule une fois arriver au port de Lyfae.

Une fois au dessus du village, je commença à avoir des remords. Sans moi, elle n'aurait probablement jamais rencontré ces loup-garous. Sans moi, elle n'aurait pas été griffés.

-Vous avez le choix, lançai-je. Je vous laisse à votre port, ou je vous amène chez un ami à moi. Mais si vous prenez le risque de m'accompagner, votre vie changera du tout au tout.

Peut-être ? Ce fut un choc. J'allais peut-être mourrir , Non ! Pas après avoir survécu à tant de choses horribles ! Je refuse d'y croire !
Et voilà qu'il m'offre de l'accompagner chez un ami , mais en m'annonçant que ma vie changera du tout au tout , que voulut-il dire ?
J'allais changer d'identité peut-être ? Non , sûrement pas.
J'allais sûrement seulement être confrontée à de très gros risques , mettant ma vie en danger.
Je devais être sûre.
-Comment ma vie changera-t-elle ?
Lui demandai-je , embêtée.

J'avais peur de la réponse qu'il allait me sortir. J'aimerais tant rester avec lui , je crois que peut-être que je l'aimais.
Seulement peut-être par-contre.

Comment sa vie allait changer? Voilà qui serait long à expliquer.

-Tu deviendrais un Ange. Un Ange-sans-ailes. Cela implique beaucoup de travail et très peu de gratitude. C'est un travail dur et exigeant. Tu devras suivre un entraînement sévère dans un camp et apprendre à vivre comme un Ange. Tu seras détesté par les mortels, mais encore plus par les dieux. Mais le pire, c'est que tu n'auras jamais d'ailes. Même morte, il te sera impossible de devenir un véritable Ange.

Je marqua une pause. Je lui en avais trop dit. Elle devait accepter.

-C'est un chemin que très peu de gens empruntent, tu dois le savoir. Tu as jusqu'à ce soir pour y penser.

Je trouvai un coin désert de la ville et j'y atterit. Je feins de partir mais dès que je le pus, je partis vers le port pour trouver le capitaine de son navire. En espérant que ce ne soit pas elle.

Elle ne pouvait pas refuser. Quelque soit son choix, elle allait venir rencontrer le guérisseur. La seule différence se trouve dans la façon qu'elle y arrivera. Par elle même...ou avec de l'aide.

-(...)Tu seras détesté par les mortels, mais encore plus par les dieux. Mais le pire, c'est que tu n'auras jamais d'ailes. Même morte, il te sera impossible de devenir un véritable Ange.

En d'autre mot , j'allais travailler trop difficilement pour être détesté ?
Non mais il se fout de ma gueule ? Non , non et non !
-Tu rigoles ? Jamais de la vie ! Je refuse ! Tu t'imaginais quoi ?
Lui balançai-je au visage , avec un brin de méchanceté.
Ce que je voulais , c'était rentrer chez moi , avec mes copains , pas me faire détester par tout le monde en étant un faux vrai ange.
Il ne suffisait que de ça pour que je commence à ne plus l'aimer.
Je voulais bien croire qu'il m'eut sauvé la vie , mais il y avait des limites à ma reconaissance.
Jamais de la vie , je répète !
À moins d'avoir droit à l'immortalité.

Il venait de partir , pour quoi faire ?