Lyfae

À ma grande surprise, il se laissa faire, venant même chercher mes caresses.
Il ne m'en fallait pas plus.
N'étant vêtu que d'une serviette, il m'était facile (surtout avec ce corps) de le déshabiller.
Je lui retirais sa serviette.
Cependant, je ne fit rien pour me débarasser des mes vêtements. S'il me voulais, il fallais qu'il vienne me chercher.

Je redoublais d'ardeur. Je sentis quelque chose de nouveau en moi, quelque chose que je ne savais décrire...

Je gardais les yeux fermés. Ils n'étaient pas fermés de peur ou de dégoût, non. Ils étaient fermés de plaisir. Je frémissais sous chaque caresse que je ressentais sur mon corps. Je me laissais aller du mieux que je pouvais.
Je glissa mes mains sous son chandail et je le lui retira doucement. Toujours sur le dos, je frissonnais de plaisir. Un immense sentiment de bien-être m'envahissait. Toujours sans ouvrir les yeux, je lui enleva ses pantalons, mais sans plus. Je voulais la laisser aller à son rythme.

J’arrivai enfin dans un hôtel plutôt joli, dont l’allure faisant penser à la demeure de l’homme qui m’avait servi de dîner quelques heures auparavant. C’était beaucoup plus luxueux qu’Asbrourg, ici. Évidemment, je ne pourrais me permettre de dormir ici toute les nuits, sauf si, bien sûr, je trouvais le moyen d’avoir plus d’argent.

J’allais au comptoir d’accueil, m’informant pour savoir quelle était la meilleure chambre que je pouvais avoir avec mes moyens aurpès de l'homme de l'homme qui se dressait devant moi. Bien entendu, je lui fis légèrement – beaucoup – de charme pour avoir un prix plus abordable, ce qui s’avéra à fonctionner. L’homme me remit une clef et m’indiqua les escaliers qui menaient à ma chambre.

Arrivée en haut, je tournai à l’intersection du couloir. Un peu plus loin, je vis un jeune homme à la chevelure d’un mauve éclatant entrer dans une chambre. « Mignon, pensai-je en me mordant la lèvre inférieur, sourire en coin. »

Je déverrouillai la porte de ma chambre et y entrai. Elle étai assez belle. Surtout que je l’avais probablement payée deux fois moins chère. La preuve que cette chambre était assez luxueuse : il y avait un piano. Bon, son état n’était pas extraordinaire, mais ça restait un piano. Décidemment, j’avais vraiment réussi à charmer l’homme d’en bas. Pour le prix que j’avais payée, j’aurais dû avoir une chambre dix fois moins luxueuse. Mais bon, il y en avait d’autres plus charmantes que la mienne aussi.

Je m’installai donc au piano, tapant timidement sur les notes. C’est après quelques secondes que je commençai à jouer une pièce que j’avais inventée il y a de nombreuses années déjà. L’avantage à être immortelle, on peut développer de nombreux talents. Je m’enfargeai quelques fois dans les notes, mais rien de désastreux.

Je me lassai après une vingtaine de minutes. J’allai donc m’installer à une petite table de chevet, sorti mon cahier, ma plume et mon encrier, comme à l’habitude, et commençai à écrire. Voir mon journal.

Je gémis lorsqu'il m'enleva mon chandail et mes pantalons.
Cela faisait si longtemps que je n'avais pas fait l'amour à un homme...Et en plus, jétait dans le corps d'une gamine de 6 ans.
J'ai 24 ans
Intérieurement, je me sentis grandir.

Je continuais de l'embrasser quand je pris sa main et la glissais dans mes sous-vêtements, sur mes fesses.

Je rouvris les yeux. Je n'aurais pas dû. Je l'aperçu, une jeune fille de 6 ans à moitié nu. Je ne pouvais pas faire ça.
-On va te redonner ton corps de 24 ans, haletai-je. Mais pour le moment...
Puis j'entendis une musique envoutante venant de la pièce voisine. Je m'excuse à la petite, me rhabilla et lui dis:
-Reste ici, je reviens.
Je sortis et je cogna à la porte. La musique avait cessée, mais je savais que la personne était toujours à l'intérieur. N'ayant pas de réponses, je frappa de nouveau.

Il s'arrêta brusquement.
-Non, soufflais-je

J'entendis une musique presque aussi jolie que celle de Shaolan.
Shaolan... Cela semblait si lointain.
Il me dit qu'il fallait retrouver mon corps de 24 ans. Oui, oui. Mon vrai corps. Pas une stupide petite enveloppe de 6 ans dont personne ne voulais.
À mon grand malheur, il se rhabilla en vitesse et sorti.
Je me retrouvais seule dans cette grande chambre luxueuse. Je remis ma camisole mais laissa trainer mes shorts par terre.

Je me couchais dans les couvertures chaudes en repensant à tout ça. Il fallait que je retrouve mon corps, quitte à ce que ce soit la dernière chose que je fasse de ma piètre vie.

Alors que je rangeais paisiblement mes affaires, on cogna à la porte. Mais qui donc viendrait disturber ce silence si subitement? J’espérais que ce ne soit pas le patron qui ce soit rendu compte que son imbécile d’employer venait de lui faire perdre beaucoup d’argent juste à cause des beaux yeux d’une fille comme moi.

Je balançai mon sac sur mon lit et marchai nonchalamment jusqu’à la porte. Je passai rapidement mes mains dans mes cheveux, les ébouriffant légèrement. Je tendis enfin la main vers la poignée et ouvris la porte.

C’est à ma plus grande surprise que je vis l’homme du couloir qui se dressait devant moi. Je m’accotai contre le cadre, le bras contre le mur. (installée de façon très relaxe, quoi) Il était encore plus mignon de près. N’empêche que j’étais curieuse de savoir ce qu’il faisait là, étant donné qu’il ne m’avait même pas aperçu tout à l’heure.

- Tiens, bonjour mon cher, dis-je en souriant.

Rapidement, je le scrutai de haut en bas. Il était assez grand, mignon, classe, bien habillé. Tout ce qu’il y a de plus charmant bref.

Whoa. Elle était belle. Elle m'attirait comme rien ne m'avait jamais attiré. Je tenta de baffouiller:
-C'est vous qui jouiiez cette musique si mélodieuse? Je me suis senti revivre en vous entendant.
Ce ne pouvait pas être une vraie attraction. C'était trop puissant. Était-ce un être surnaturel? J'aurais bien aimé. Elle pourrait rejoindre mes rangs elle aussi.

Non, c’était vraiment trop facile avec lui. Ce l’était tellement que ce n’était pas drôle. Baissons la dose de charme surnaturel un peu. (Mais pas au complet, on s’entend.) Il pourrait m’être utile ce type-là. Je me promis qu’il ne me servirait pas de dîner. Il ne fallait tout de même pas que je dévores tous les mecs mignons que je rencontrais.

- Oui, c’est bien moi qui ait joué la pièce que tu viens d’entendre, dis-je en replaçant une mèche de cheveux qui ne cessait de retomber sur mon visage.

Il semblait trop renfermé celui-là. Enfin, peut-être n’était-ce qu’une première impression après tout. Si c’était moi qui le rendait ainsi, ce n’était pas ce que je voulais. Mon but n’est pas de rendre les hommes timides et tout ce qui vient avec. Juste les rendre gagas et brûlants de désir envers ma personne.

- Sinon, tu as un nom toi? Lui demandai-je en lui offrant volontiers mon plus beau sourire.

Cela faisait plusieurs minutes que Zach était parti.
Une pensée horrible me traversa l'esprit.
Et s'il était parti pour de bon?
Paniquée, je sautais du lit et enfilait mon pantalon. Je courru vers la porte et sautai dans le corridor.
Je fouillai le couloir des yeux, le coeur fou.
Je poussai un soupir de soulagement lorsque je le vis un peu plus loin, accoté contre un cadre de porte. Je m'avançais lentement vers lui. J'entendis une voix charmante. Il était avec une autre femme!?
Mon coeur se remit à battre fort.
Lorsque j'arrivais à leur hauteur, je remarquais que la femme était superbe. Je ne pouvais rivaliser avec elle, surtout dans mon état.
Ils ne semblaient pas m,avoir remarqués. Je pris la main de Zach.

En un instant, l'intensité de mon déir diminua d'un cran. Elle avait vraiment des pouvoirs de nymphes.
-Je me nomme Zacharius. VOus êtes, continuais-je, une nymphe, n'est-ce pas? Ou quelque chose qui s'en approche?
Je ne pouvais m'empêcher de m'approcher d'elle. Le moment d'après, je l'embrassais.
-Dites-moi ce que vous êtes. J'ai...besoin de vous. J'ai beaucoup a vous...offrir, dis-je en essayant de garder le contrôle.
Je ne pouvais pas coucher avec elle. La petite allait me lâcher! Et si elle se joignais à moi, quelle excuse utiliserais-je a propos de la fillette?
En parlant du loup: la voilà qui vient me prendre la main.
Je dis quoi, `la?

Je le regardais embrasser la jeune femme, horrifiée. Il fallait que je réagisse comment? Il m'avais...trompé? Utilisé? J'était détruite.

Quelques instants après qu’il ait prononcé, d’une voix plus que merveilleusement attirante, quelques mots, il s’approcha de moi pour m’embrasser. Je ne fus surprise qu’à moitié. Mon dieu, qu’aurait-il fait si je n’avais pas fait moins usage de mon pouvoir sur lui? Je préfères ne pas imaginer. Enfin, oui, j’aimais bien l’imaginer.

- Une nymphe? On peut dire ça comme ça, dis-je lorsque ses lèvres furent éloignées des miennes.

Je plongeai mon regard dans ses yeux de couleur si perçante. Je n’avais pas faim, heureusement. Alors même que je m’apprêtais à l’inviter dans ma chambre, j’aperçus alors la gamine qui s’était pointée quelques secondes plus tôt.

- Hum, c’est qui celle-là? Balançai-je en la dévisageant.

Elle avait l’air... pétrifiée.

- Hum, c’est qui celle-là?
J'avais exactement 3 secondes pour inventer le plus gros mensonge de ma vie. Ma soeur? Non, la fillette ne m'adressera plus la parole.
-C'est une amie très précieuse à mes yeux. Une future collègue de travail, puis j'ajouta à l'intention d'Emeline: c'est une nymphe. Je reviens bientôt, retourne à la chambre.
Je devais simplement espérer qu'elle m'écoute. Ensuite, je négocierai avec la nymphe. Résistant à son charme, je me pencha vers la fillette:
-Je vais revenir. (J'ajoute dans le creux de son oreille) Tu m'attires tellement...laisse moi m'occupper de cette femme et je reviendrai. On aura du plaisir, fais moi confiance.

Je l'attire?
Je l'attire!
Mentait-il? À peine quelques secondes plus tôt, je l'avais vu embrasser la nymphe...
Je retirais ma main de la sienne et les enfuis dans mes poches. Je senti quelque chose de dur.
Le galet. Je le retira de ma poche et le plaçais dans sa main, je ne sais trop pourquoi.
Je serrai une de ses jambes contre moi, puis, à contre-coeur, je retournai à la chambre.
Je m'assied sur le lit.
À force d'attendre, je m'endormis, rêvant de Zach.
J'espèrais qu'il ne m'avais pas mentit et qu'il reviendrais.

Merdouille. Mon pouvoir avait trop, beaucoup trop d’effets sur lui. Surtout qu’il était convaincu que j’étais une nymphe. Enfin, c’est mieux ainsi, s’il connaissait ma vraie nature, il prendrait probablement ses jambes à son cou. L’un des inconvénients, à être un vampire.

Une amie très précieuse, hein? Je n’aimais pas ça. Si au moins ç’a avait été sa sœur, même sa fillette, je crois que ça aurait mieux passé. Après avoir fait les présentations, il se pencha vers la gamine et lui murmura quelque chose à l’oreille. Il ne savait évidemment pas que j’étais un vampire et que, par conséquent, mon ouïe était surdéveloppée. Je compris mot pour mot ce qu’il lui avait dit. « Tu m'attires tellement...laisse moi m'occuper de cette femme et je reviendrai. On aura du plaisir, fais-moi confiance. »

Non, je ne bouillais pas de rage. Au contraire. J’étais peut-être légèrement jalouse, mais j’étais loin, très loin d’être en colère. Au contraire, toute cette histoire pourrait avoir quelques avantages et jouerait peut-être en ma faveur.

Alors qu’il se retournait, regardant la petite partir, je saisis son bras et le fit doucement pivoter dans ma direction. Je m’approchai très très près de lui, mis mes mains sur ses épaules et approchai ma bouche de ses oreilles :

- Ne joue surtout pas à cela avec moi, soufflai-je à peine.

Je déposai tendrement un baiser sur sa joue, près de son oreille et retirai mes mains de ses épaules. Je me retournai et marchai lentement, très lentement dans la chambre. Peut-être allait-il me suivre, cela ne m'importait peu.

Elle m'envoûtait. Son odeur était si agréable que je ne pu m'empêcher de la suivre. D'ailleurs, j'avais besoin d'elle. Je me pencha vers elle et lui murmura à l'oreille:
-Cette gamine travaille pour moi. Elle n'est rien à mes yeux. J'ai simplement besoin d'elle comme espionne. Vous par contre, soufflais-je dans un haletement de plaisir, c'est autre chose. Je vous veux. Physiquement, mentalement. J'ai besoin de vous.
En fait, je n'avais pas menti. La petite n'était rien à mes yeux. C'était la femme de 24 ans qui m'attirait. De plus, son pouvoir de nymphe me plaisait.
Puis je l'embrassa de nouveau.

Après un moment, dans un effort surhumain, je m'approcha de la porte et lui dis:
-Je vais au port de Lyfae, ce soir. Venez me rejoindre, il y a beaucoup d'argent à faire.
Je ferma la porte et j'ai fait le même message à Emeline avant de me diriger vers le plus grand bateau du port.

Je partais à l'Archipel Orange.

Apparement, ce jeune homme regorgeait de surprises. Tant mieux, j'avais horreur des gens trop prévisibles. Ainsi donc, ce bel homme me donnait rendez-vous au port de Lyfae ce soir? De l'argent, avait-il dit. Intéressant.

Cependant, il y avait une chose qu'il n'avait pas compris: c'était moi, qui pouvait lui offrir tout ce qu'il voulait. Évidemment, il ne savait pas que j'étais un vampire, a ses yeux je n'étais qu'une simple nymphe après tout.

Je ramassai mes affaires, dans l'intention de sortir d'ici, mais je me pris les pieds dans le tapis et l'échappai par terre, le vidant de se contenu. Je me penchai alors pour ramasser le tout. J'eus un pincement au coeur lorsque je pris entre mes doigts glacés le portrait de l'homme qui fut jadis mon fiancé. C'est alors que j'apperçus la ressemblance frappante entre mon Ellioth et l'homme qui m'avait embrassé quelques minutes plus tôt. A la différence près que mon fiancé avait une chevelure rousse, presque rouge, et il y avait bien sûr quelques différences physiques. Cela n'empêcha pas le fait que j'en fus bouche-bée.

Je pris mon sac et quittai l'hôtel, en direction du port. Je préférais être a l'avance qu'arriver en retard.

J'avais sentis quelqu'un retirer ma poche d'argent et le vit la laisser tomber dans la poche d'Emeline.

Je la vis courir après l'homme pour lui rendre mon sac. Mon sac?!
Je me levai pour l'arrêter mais ele était déjà partit. Merde.
Je ne savais pas par où elle était partit. Oh et puis, je n,avais que quelques pièces. Le reste était à terre. Je le ramassai et le mit dans ma poche. Après quoi j'entrepris de marcher dans Lyfae.